C’est avec un grand plaisir que j’ai pu découvrir l’épisode pilote de la nouvelle série – événement d’HBO : Boardwalk Empire sur grand écran au Gaumont Opéra grâce à Orange Cinéma séries, la chaîne payante qui la diffusera dans son intégralité dès le 19 décembre prochain. Autres bonnes nouvelles, ils ont également acquis les droits de diffusion des 2 prochaines séries HBO à savoir Game of Thrones et Luck (avec Dustin Hoffman)…Mais voyons d’abord ce que nous réserve une des séries les plus attendues de l’année.

Synopsis : La chronique sombre et violente du développement d’Atlantic City dans les années 20, lors de l’émergence des premiers casinos dans un climat de Prohibition, qui donnera naissance à la Pégre. Nucky Thompson, le trésorier du parti Républicain -qui dirige la ville- est en réalité celui qui tire toutes les ficelles et qui joue sur plus d’un tableau à la fois pour arriver à ses fins. Argent sale et corruption sont au rendez-vous, en passant par Chicago et New York…

Tout d’abord Boardwalk Empire s’inspire d’un livre appelé « Boardwalk Empire : the birth, high times and corruption of Atlantic City » de Nelson Johnson adapté donc en série par le célèbre scénariste des Sopranos : Terence Winter. La première saison est encore en cours de diffusion aux US et comportera 12 épisodes avec une équipe luxueuse, puisque le premier épisode est réalisé par le maître Martin Scorsese, celle-ci est également produite par lui-même et Mark Whalberg. Concernant le casting, il est digne d’un grand film…Et pour couronner le tout, HBO a commandé une seconde saison après la diffusion du premier épisode.

Celui-ci débute quelques heures avant l’annonce du 18ème amendement aux Etats-Unis de la prohibition, toute production et consommation d’alcool seront jugées hors-la-loi dorénavant…Ce qui réjouit plutôt le trésorier de la ville Atlantic City mais aussi membre du parti républicain : Enoch Thompson (dit Nucky) interprété par un Steve Buscemi au sommet de son art, qui se frotte déjà les mains à la vue du commerce sous-terrain qu’il a déjà quasi organisé, accompagné notamment de son frère, chef de la police de la ville, de son chauffeur et (jeune) homme de main Jimmy interprété par le talentueux Michael Pitt.
On remarque rapidement où sont passés les 20 millions de dollars pour la tournage de ce pilote dont la durée est tout de même de 90 minutes, avec ses décors d’époque, des milliers de figurants, ces magnifiques tenues et costumes, on est totalement immergé dans les années 20 et on est particulièrement bluffé par ce réalisme historique. Entre grands banditismes, crime organisés, mais aussi sujets de fond comme la place de la femme au sein de la société, le divertissement à outrances face à des règles stricts, le retour de guerre, le début du racisme,…  Boardwalk Empire est une vraie machine à remonter le temps vers les années de la prohibition et nous place au coeur d’Atlantic City; NJ.
Le premier épisode permet de poser tous les protagonistes à travers Nucky, personnage bien sous tout rapport en public mais contrebandier et véritable gangster officieusement qui tisse sa toile, fait des alliances, recrute des hommes et construit son réseau commercial avec notamment des individus pour la plupart d’origine italienne dans les villes de Chicago et New York City. On fait d’ailleurs connaissance avec un certain Al Capone qui n’est alors qu’âgé de 21 ans en 1920. On devine aussi sa faiblesse pour les femmes et pour certaines causes qui méritent d’être défendues…

On a envie que ce grand film ne s’achève pas et c’est tant mieux car il reste encore 11 épisodes…C’est simple quand vous regardez Boardwalk Empire vous n’avez pas l’impression d’être devant une série TV. C’est vraiment l’exemple de la parfaite convergence entre le cinéma et la  télévision. Oui, certains verront quelques ressemblances avec Les Sopranos et Mad Men, deux autres bonnes séries, ce qui est plutôt une grande qualité. J’ai trouvé qu’il y avait également des ressemblances avec une autre excellente série que je connais mieux, qui elle nous a plongé au coeur du Far West : DeadWood. Le seul bémol ? J’ai trouvé la musique un peu trop omni-présente mais forcément  indispensable pour appuyer notre voyage dans cette magnifique fresque historique;  c’est d’ailleurs  le seul défaut de ce premier épisode et encore relatif à une faute de (mon) goût. Je n’ai qu’une envie voir la suite…

Et en bonus, voici une magnifique série d’affiches vintage des lieux que l’on retrouve dans la série et qu’HBO a utilisé pour faire la promo de la diffusion du premier épisode aux States, le 19 septembre dernier.

Merci également à inthemoodforcinema.com