Critique : Le complexe du castor (The beaver) avec Mel Gibson, Jodie Foster

Synopsis : La vie de Walter n’est plus ce qu’elle était. Déprimé, vivant au ralenti, il s’éloigne de sa famille et de ses proches. Sa femme finit par le chasser de la maison pour le bien de leurs enfants. Touchant le fond, il s’accroche malgré lui à une marionnette de castor trouvée un soir par hasard. Par jeu ou par désespoir, il utilise cette marionnette pour extérioriser toutes les choses qu’il n’ose pas dire à sa famille et ses collègues. La marionnette devient alors comme une nouvelle personnalité, un nouveau Walter, plus positif et sûr de lui. Rapidement il reprend le contrôle de sa vie mais découvre peu à peu qu’il ne peut plus vivre sans son castor. Parviendra-t-il à se débarrasser de lui ? Sortie dans les salles obscures le 25 mai 2011 

Autant vous dire tout de suite que je suis allée un peu à reculons lorsque l’on m’a proposée de voir en avant-première « the Beaver », le complexe du castor en VF. Pourquoi ? Parce qu’un film avec Mel Gibson est maintenant une mauvaise publicité de part les grosses casseroles qu’il traîne de sa vie perso, mais en toute honnêteté j’ai été longuement fan de ce très cher Mel, surtout devant la caméra et même derrière (à noter tout de même que je n’ai pas vu le controversé « The passion ») mais c’est un des rares acteurs/réalisateurs dont j’ai suivi de près sa carrière, excepté depuis ces quelques dernières années. Tout cela étant dit, finalement sans grand intérêt, le film est tout de même réalisé par Jodie Foster dont elle est également l’interprète principale et j’étais plutôt curieuse de revoir ce duo que j’avais tant apprécié dans Maverick

Dès les premières minutes du film, on voit donc un homme dépressif, n’ayant plus goût à la vie alors qu’il dirige une société familiale à fort potentiel, qu’il a 2 beaux garçons, une belle femme, une belle maison (si si, cela vous fait rêver vous aussi ^^) …Malgré tout, il ne les voit plus au sens propre et figuré du terme et ne pense qu’à une chose : se suicider…Bref on assiste à une véritable psychanalyse de M. Black (M.Gibson ?), chef d’entreprise, père de famille et mari sur le déclin, en pleine descente aux enfers, qui va donc par hasard trouver lui même sa thérapie en jouant les ventriloques et ne faire qu’un, avec une marionnette représentant un castor en peluche (!!). Très vite il ne va s’exprimer qu’à travers lui pour communiquer avec son entourage pro et perso au risque dès le début de passer pour un fou…Et très vite il va reprendre du poil de la bête (sic) et à nouveau s’ouvrir, positiver, relancer son entreprise, fourmiller d’idées, reconquérir sa femme jusqu’au moment où il sera temps de se séparer de sa moitié, bref de son castor…
Si certaines situations sont ridicules et donc parfois drôles, j’ai eu des difficultés à rester immerger dans le film tant l’attitude de Black est stupide…Mais il est vrai que la prestation de Mel Gibson est tout de même à la hauteur et pour ceux qui doutaient encore de son talent, The beaver vous contredira…Son interprétation est assez juste et parfois touchante, si bien qu’il vous rappellera certainement le célèbre Martin Riggs du premier Lethal Weapon (L’arme fatale en VF)…Véritable drame familial, les autres acteurs son également très bons, notamment Anton Yelich qui joue son fils aîné, doué d’un talent caché et souffrant de l’absence de son père qu’il hait et à qui malgré tout il ressemble beaucoup qu’il le veuille ou non…On regrettera peut-être une Jodie Foster un peu froide et effacée…
Bref, the Beaver est un peu un ovni cinématographique, un film sur la psychologie et l’analyse des relations humaines dans une famille dont chaque membre est loin d’être parfait, film pendant lequel je suis parfois restée dubitative, pour ne pas dire sur la touche devant le ridicule de certaines scènes mais qui m’a finalement beaucoup ému lors du derniers quart d’heure alors que je ne m’y attendais pas du tout…Preuve que peut-être ce cheminement vers la rédemption de ce M. Black  m’a finalement emportée et touchée. Et pour couronner le tout j’ai même plutôt bien accrocher à la morale de l’histoire quant au fait que chacun fait de son mieux pour être heureux, même si sur notre chemin, des événements douloureux et inévitables viendront entraver cette recherche du bonheur,…Cela paraît peut être simpliste comme discours mais je le trouve plutôt réaliste dans une société où l’on recherche toujours la perfection, ce qui n’est pas forcément synonyme de bonheur…
Dans tous les cas, ce rôle semble avoir été taillé sur mesure pour Mel Gibson, de part ses derniers agissements qui ont terni lourdement son image auprès du public et de ses confrères. Sans aucun doute, le rôle que lui a donné Jodie Foster semble apparaître comme un véritable Mea Culpa personnel…Est ce qu’il en ait tout excusé pour autant ?…

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