Film à plusieurs significations, Phoenix se passe quelques années après la seconde guerre mondiale, fin des années 40 donc dans un Berlin qui se reconstruit petit à petit tout comme le personnage principal : Nelly, jeune femme rescapée des camps d’Auschwitz où toute sa famille a été exterminée. Défigurée, elle reprend peu à peu son visage d’antan accompagnée de sa meilleure amie Lene. Alors qu’elle lui déconseille, Nelly, aussi ancienne chanteuse dans un cabaret nommé « Phoenix », celle-ci se met en tête d’y retourner afin de retrouver son mari qui la croit morte; et qui souhaite simplement hériter de son patrimoine. Le ton est donné et le film se concentre sur un duo entre le mari et une inconnue qui a ses yeux, à simplement des faux airs à sa femme…Il veut alors la faire passer pour sa défunte femme afin de récupérer son héritage.
Nelly, interprétée par une extraordinaire Nina Hosss, joue alors sa propre imposture face à son mari qui croît contrôler l’issue de cette relation. Tout l’enjeu du film est d’ailleurs le fait que l’on ne sait jamais si elle souhaite récupérer son amour ou lui dévoiler sa vraie identité et si lui l’a démasquée… Se jouent alors des dialogues des sous-entendus, qui malgré la longueur de certains passages vous feront tenir jusqu’à la fin pour connaître le dénouement.
Réalisé par christian Petzold, le film allemand a été projeté en avant-première internationale à l’édition 2014 du Festival de Toronto.
Renaissance d’un pays dévasté mais aussi renaissance et reconstruction d’une femme victime de la guerre, Phoenix est un drame intimiste troublant possédant une solide réalisation (parfois aux allures Hitchcockienne) porté par de très bons comédiens…Outre ses grandes qualités, il ne m’a mlheureusement pas vraiment passionné, question de goût et de rythme…

Le film est disponible en vidéo depuis le 5 juin 2015.

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