Synopsis : Qalli et Aivaaq, deux adolescents de la communauté Iñupiaq, mènent une vie sans histoire dans une petite ville isolée du nord de l’Alaska. Un matin tôt, ils décident de partir à la chasse aux phoques avec James, un de leurs amis. Une dispute éclate entre les trois garçons et se termine par la mort accidentelle de James. Liés par ce sombre secret, les deux adolescents inventent mensonges sur mensonges afin de ne pas éveiller les soupçons de leur communauté. Disponible en vidéo depuis le 2 mai 2012.

Après l’Europe du Nord avec le direct-to-DVD The Guild, nous nous envolons vers le Grand Nord en Alaska avec On the Ice, film présenté au festival de Berlin 2011 et qui a obtenu le prix du meilleur premier film ainsi que l’Ours de cristal. Réalisé par Andrew O. MacLean issu de la communauté Iñupiaq lui-même, il a reçu le prix du jury du Festival de Sundance pour son court-métrage en 2008, celui qui a inspiré notamment « On the Ice ».
Présenté comme un thriller, On the Ice nous plonge donc dans cette communauté de jeunes adultes, qui suite à un malheureux accident, vont essayer de le cacher…Les acteurs sont non-professionnels et donnent une réelle authenticité au déroulement des événements en plus des décors, essentiellement les grandes étendues glacées et le village de la communauté, bercés par une lumière qui met cet environnement en valeur ou du moins favorise notre immersion.

Si les événements forts s’enchaînent rapidement avec des scènes quotidiennes, familiales, j’ai tout de même trouvé quelques longueurs et aurait plutôt qualifié d’histoire de dramatique plutôt que thriller, ceci essentiellement dû à un manque de rythme et à finalement un scénario peu complexe. Cependant, On the Ice a le mérite de nous offrir un autre regard sur le cinéma, celui généralement classé dans film indépendant, en outre venu d’une région très lointaine et peu présente à l’écran. Finalement, l’histoire qui est au coeur de ce film pourrait se transposer n’importe où ailleurs sur le globe, tant ces jeunes semblent similaires à la majorité qui peuplent notre planète. C’est donc bien son environnement et sa communauté qui fait sa force. A voir au moins pour le dépaysement…