Synopsis : 1931. Au cœur de l’Amérique en pleine Prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires : Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de beaux costumes, d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha… Howard, le cadet, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser… Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l’or du crime. Sortie le 12 septembre. Interdit aux moins de 12 ans.
N’ayant pas pu assister à cette avant-première, c’est Claire également blogueuse ciné qui a profité de cette invitation et qui nous livre donc son avis sur ce film présenté au festival de Cannes. Merci !
Quand deux Australiens, le scénariste et musicien Nick Cave et John Hillcoat, réalisateur du western« The proposition» et de «La route» signent l’adaptation d’un roman très américain «Pour quelques gouttes d’alcool» (en VO : »The Wettest County in the World ») de Matt Bondurant, cela donne « Des hommes sans loi »!
Le film se passe dans le Middle West comme dans un western. Mais l’histoire se déroule principalement dans les années 30 période du jeudi noir, de la prohibition, et du dust bowl… Années de crise pour l’Amérique, mais âge d’or des gangsters.
L’originalité du film vient du fait que des «péquenauds» fabricants de whisky rencontrent le monde du grand banditisme et de la justice corrompue…
Le film doit beaucoup à ses acteurs.
Shia LaBeouf est très bien dans son personnage de jeune chien fou. Il veut impressionner ses grands frère ainsi que la fille du pasteur. Il rêve de réussite et d’argent facile.
Tom Hardy,alias Forrest, un peu comme dans «The Dark Knight » n’a que quelques phrases et onomatopées pour composer son personnage. Il arrive pourtant rendre attachant Forest : un petit coeur bat derrière cette masse de muscles.
Gary Oldman, en ennemi public numéro un local n’a que quelques scènes mais est toujours impeccable, même si son rôle est un peu cliché.
Guy Pearce joue un rôle marquant. Il est exécrable en incarnant l’autorité corrompue (agent du procureur). Avec sa tenue soignée et ses cheveux gominés, on dirait le petit frère du méchant dans « les Incorruptibles.»
Jessica Chastain interprète une femme qui vient de la ville et recherche le calme. La relation avec Forrest est belle et crédible. En un regard, ces deux-là se comprennent…
En dehors de l’intrigue, à base de règlements de comptes, on apprécie la reconstitution très soignée d’une époque. Ce travail très soigné comprend la BO composée en partie par Nick Cave, les costumes, les décors… Ça sent le whisky mal distillé, le sueur, l’essence, le sang…. Et même le goudron (on a droit à une démonstration de châtiment avec du goudron et des plumes ! ).
Le résultat est un film violent, manichéen ( on prend parti pour les trois frères hors la loi malgré leur actes, tant le méchant est ignoble ). Heureusement, le tout est adouci par quelques scènes d’humour. La salle a bien ri…
A Cannes, les réactions étaient mitigées , mais c’est plutôt un film formaté pour les Oscars.
La bande-annonce (trop longue) décourage un peu…