Adapté du roman éponyme de Dostoïevsky, The Double est un film que l’on a du mal à situer dans le temps. Avec une atmosphère à la Brazil, mêlant dystopie et sorte de monde parallèle très vintage, il ne fait aucun doute que le réalisateur Richard Ayoade en a fait un vrai exeercice de style. Certainement bourrées de références à la peinture et à la littérature, la photograhie mêlant souvent jeux de lumières et d’ombres reflète l’état et le caractère du personnage principal le jeune Simon, incarnée par Jesse Eisenberg (vu dans The Social Network). Ce jeune garçon vit dans l’indifférence la plus totale aussi bien au travail qu’au niveau personnel entre sa mère et sa collègue qu’il convoite secrètement. N’ayant pas confiance en lui, hyper anxieux et timide, il est ignoré de tous…Quand surgit un nouvel arrivant à son travail James, le sosie même de Simon (interprété également par Jesse Eisenberg), celui-ci est tout son contraire niveau caractère. Il est enjoué, plaît aux filles et est très sûr de lui. S’ensuit alors un chantage entre l’original et son doppelgänger qui n’est pas dénué d’intérêts.
Assez spécial dans son traitement, nous faisant penser également à Kafka, le film est probablement une métaphore quant à la remise en question de soi, cheminement tortueux parfois un peu lourd et manquant de rythme pour le spectateur. Dommage que l’histoire d’amour a du mal à faire décoller l’ensemble. Mais The Double n’est pas un mauvais film, porté par une performance d’acteur et une réalisation minutieuse il est juste particulier, probablement à décortiquer pour trouver toutes les références de l’art en général, dénonçant par la même occasion la bureaucratie de nos sociétés actuelles.
Le film est disponible en DVD depuis le 14 janvier 2015.
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