Nous sommes à Madrid en Août 2011. En pleine canicule, un serial-killer tuant de vieilles dames sévit alors que le Pape Benoît XVI doit venir et que le mouvement des « indignés » s’en va manifester à La Puerta Del Sol.
Dans la plus grande discrétion au vue des événements, un duo de policiers improbable est chargé de l’enquête. L’un a des problèmes de violence l’autre est plus discret bégaie un peu asocial et n’arrive pas à exprimer ses sentiments normalement mais est doué d’un très bon sens de la déduction.

Ambiance poisseuse et sous tension, a l’instar de La Isla Minima, Que Dios Nos Perdone démontre que le cinéma espagnol se porte très bien et que la Scandinavie n’a pas le monopole du film sur le serial killer.

Primé à Beaune, aux Goya et au festival de San Sebastian, Que Dios Nos Perdone est un film prenant et haletant, assez classique dans le déroulé de son enquête avec son lots de détails glauques et ses scènes d’actions. Les flics sont des anti-héros à souhait et parfois ils perdent pied, sous pression tout comme le spectateur face à cette course contre la montre.

En bref, un très bon polar noir dans un climat social tendu et en prime tourné à Madrid, je vous le recommande fortement.

Que Dios Nos Perdone est disponible en vidéo depuis le 20 décembre 2017.