Critique The Company Men de John Wells

Synopsis : Bobby Walker est l’incarnation même du rêve américain : il a un très bon job, une merveilleuse famille, et une Porsche toute neuve dans son garage. Mais lorsque la société qui l’emploie réduit ses effectifs, Bobby se retrouve au chômage, tout comme ses collègues Phil Woodward et Gene McClary. Les trois hommes sont alors confrontés à une profonde remise en cause de leur vie d’hommes, de maris et de pères de famille.Bien loin de ses talents de cadre supérieur, Bobby se retrouve obligé d’accepter un emploi dans le bâtiment pour le compte de son beau-frère. Cette expérience va le pousser à découvrir qu’il y a peut-être plus important dans l’existence que de courir après la réussite…Sortie en salles le 30 Mars 2011

Avec un casting haut de gamme, Ben Affleck, Tommy Lee Jones mais aussi Kevin Costner et Chris Cooper, The Company men nous raconte les prémices de la crise des subprimes outre-atlantique qui, en 2009 a frappé soudainement des entreprises contraintes de tailler dans leurs effectifs afin de conserver une action assez valorisée et surtout continuer à faire des bénéfices (notez le gros raccourci…).

Le film va adopter un angle spécifique : l’impact de ce début de crise sera visible à travers des cadres sup américains aux salaires minimum de 120K$/an, pas le petit ouvrier qui trime à l’usine (quoique l’entrepreneur charpentier est survolé)…Sans s’y attendre c’est donc Bobby Walker (Ben Affleck) directeur Commercial qui va en pâtir le premier. Comme chaque matin, il va débarquer frais comme un gardon à la mâchoire acérée tel un requin prêt à foncer sur son prochain proie contrat dans l’entreprise pour laquelle il travaille mais c’est lui qui se fera manger tout cru cette fois…Il y ressortira sans la moindre explication son carton à la main et le droit d’aller retrouver un nouveau job avec ses confrères chômeurs toutes catégories sociales confondues,  dans l’organisme faisant office de Pôle Emploi du côté de chez nous.
Se croyant winner et invincible même face au chômage, persuadé qu’il retrouvera un job dans quelques semaines, il se voilera la face au début bien déterminé à garder le train de vie qu’il mène ; Porsche, abonnement annuel pour pratiquer le golf, pressing et restaus tous les jours et (tout de même le plus important) subvenir au besoin de sa femmes et ses 2 enfants ainsi que rembourser l’emprunt de sa maison avec jardin.
Suivront 2 têtes plus hautes en fin de carrière, contraintes de déguerpir au plus vite également, interprétées par Tommy Lee Jones et Chris Cooper…
The Company Men nous rappelle donc qu’à la World Company quelle que soit notre position, nous ne sommes pas à l’abri du licenciement pour sauver la cause capitaliste. Et la chute pour certains, pourra être terrible même si le plus souvent (et malheureusement) les sentiments ressentis par les personnages principaux ne seront que survolés…J’ai eu des difficultés à m’attacher à la détresse de ces cols blancs qui ont du mal à « baisser » de quelques niveaux leur train de vie (dur dur de verser une larme à la vente de la Porsche ou à la XBox du petit…).
En revanche, la recherche d’emploi entre les nombreux coups de téléphone, les entretiens, les réponses négatives, les relations sociales qui ne vous aident pas,  les ateliers « parfois débiles » qui sont sensés vous redonner confiance et malgré tout l’impression de n’être qu’une merde à la fin de votre journée car vous n’avez rien accompli au final; tout cela est assez réaliste et ce, quelle que soit le poste que vous recherchez, le monde peut-est cruel lorsque vous êtes sans emploi et qu’il vous faut travailler  Pour avoir déjà vécue une telle période (que je ne souhaite à personne soit dit en passant) même si très formatrice  avec du recul, j’ai retrouvé des situations très semblables à celles du film…
Côté acteur, Tommy Lee Jones se balade sans problème, Ben Affleck est  moins benêt que d’habitude, Kevin Costner a pris un sacré coup de vieux (Où est passé le Bodyguard de nos années adolescentes ^^) …A noter la présence de l’acteur qui jouait Karim Said (Eamonn Walker) dans l’excellente série carcérale OZ.

En bref, The Company Men reste un bon film mais un peu trop américain à mon goût avec une fin heureuse qui le rend finalement peu touchant pour un drame social. Je pense que les européens sont meilleurs dans ce domaine…

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