Critique : L’Affaire SK1 de Frédéric Tellier avec Raphaël Personnaz

L'Affaire SK1On commence cette nouvelle année avec un thriller français inspiré de faits réels puisqu’il retrace une des plus difficiles enquêtes du 36 quai des Orfèvres, la traque de Guy Georges, serial-killer tristement célèbre pendant les années 90 qui sévit principalement dans l’est parisien pour les meurtres et viols de jeunes femmes. Pendant près de 10 ans, le jeune inspecteur Frank Magne dédiera son temps à cette enquête croisera des tonnes d’informations, comparant des cas similaires en essayant de convaincre ses collègues que ces mêmes faits sont du même auteur; sans oublier qu’il se heurtera à la bureaucratie, la concurrence de certains, un système judiciaire laxiste…
Je n’ai jamais été fan d’adaptation, d’histoire inspirée de faits réels surtout quand ceux-là sont ultra-glauques. J’ai quand même été au bout de ce film policier même si l’on connaît la fin pour peu que l’on s’est intéressé aux actualités de la même époque. L’Affaire SK1 qui dure deux heures présente des qualités et des faiblesses. Parfois on est pris dans cette traque où le rythme et la réalisation, qui via le grain de la photographie représentent les différentes décennies, sans oublier les décors et l’ambiance qui accompagnent un certain suspens. Tout cela est assez remarquable. De même que la prestation de Raphaël Personnaz et Adama Niane interprétant les 2 principaux protagonistes. A contrario la réalisation est parfois brouillonne, certains acteurs ne sont pas crédibles comme les avocats de l’accusé, et on a malheureusement l’impression de regarder un téléfilm.
Malgré tout, L’Affaire SK1 de part son sujet réussit à nous transmettre cette atmosphère lourde parfois à la limite du supportable et maintient notre intérêt face à la détermination de cet inspecteur obsédé par cette affaire (et on peut le comprendre). A noter et d’ailleurs confirmer par le réalisateur, que celui-ci s’est documenté pendant plusieurs années pour retranscrire au plus près les faits, tout comme Raphaël Personnaz qui a également travaillé directement avec le « vrai » enquêteur surnommé Charlie qui a mit fin au parcours de Guy George. Alternant flashbacks, se focalisant beaucoup plus du côté des policiers, on assiste tout de même témoin à une attaque ratée du serial killer et à part cela, jamais le réalisateur et scénariste nous balance le point de vue de celui-ci. Un choix volontaire et on l’en remercie car il n’a pas voulu comprendre ou rendre plus humain à l’écran, cet homme normal qui est un véritable monstre.

En bref, on ressort sonné, la gorge serrée…L’Affaire SK1 a le mérite d’être un film français sur un serial killer, il y en a peu de nos jours et même s’il présente des faiblesses, il rend hommage à cet enquêteur qui a dédié une partie de sa vie à cette triste affaire. A noter que celui-ci s’est retiré de La crim’ à la suite de cette enquête et que c’est à l’issue de celle-ci que le gouvernement de l’époque a enfin autorisé la constitution d’une base de données regroupant les empreintes génétiques des déséquilibrés sexuels.

Au cinéma le 7 janvier 2015. Projection suivie d’une séance de questions réponses en présence du réalisateur et de Raphaël Personnaz. A noter que l’enquêteur « Charlie » et que certaines familles des victimes ont assisté à cette projection.

Bande-Annonce du film L’Affaire SK1

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1 Comment

  1. Effectivement quelques longueurs qui n’entravent pas la réalisation et le jeu de la plupart des acteurs. Un bon film globalement ! :-)

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