Critique : Selma de Ava DuVernay avec David Oyelowo, Tom Wilkinson, Carmen Ejogo

Selma « Sweet Home Alabama…. » Exercice difficile, le biopic au cinéma est toujours un genre plus ou moins controversé car on ne sait jamais trop quels sont les faits réels, romancés ou inventés, tout en sachant que le réalisateur et le scénariste peuvent toujours y inclure leur point de vue…Pourtant, à travers sa réalisation très académique, Selma semble coller à la réalité en nous racontant un épisode important de l’Histoire des Etats-unis et une partie de la vie de Martin Luther King (2 ans après son discours « I have a dream »), puis-qu’ici celui-ci se bat pour l’obtention des droits civiques pour tous et surtout pour que les personnes noires puissent voter, car théoriquement elles le peuvent mais dans certains états comme l’Alabama, seulement 2% d’entre eux le font concrètement et se voit refuser ce droit… Cette lutte qui a eu lieu il y a exactement 50 ans et que pour ma part je ne connaissais pas autant dans les détails s’est illustrée par une marche pacifique (plusieurs à vrai dire) reliant les deux villes que sont Selma et Montgomery à l’initiative de Martin Luther King donc.
David Oyelowo interprétant ce personnage supporte grandement le film sur ses épaules et aurait amplement mérité au moins une nomination aux Oscars, tant son jeu est crédible, entre courage, doutes, désillusions, il interprète ce héros justement que même ses prêches donneraient envie aux plus athés de se convertir. A ne pas oublier les nombreux seconds rôles qui sont aussi remarquables de sa femme Coretta King (Carmen Ejogo), Maya Agelou (Oprah Winfrey) le président Johnson en passant par le gouverneur d’Alabama raciste (Tim Roth) …
Sans artifices le film nous montre un militantisme pacifique, une détermination sans failles de King et de ses fidèles et militants prêt à se sacrifier pour obtenir les mêmes droits que les blancs. Si de nombreuses scènes sont assez puissantes au niveau émotionnel, Selma reste pourtant très classique, répétitif et parfois long. Il a ce défaut d’être le genre de film très académique que l’on montrerait à des étudiants pour illustrer un cours d’histoire.
Dans tous les cas, nous ne pouvons ressentir de l’admiration et du respect envers ces hommes et ces femmes qui se sont battus voire sacrifiés pour obtenir uniquement des droits voire simplement une application de la constitution américaine. Si cette histoire et cette marche résonnent encore aujourd’hui, je pense notamment à la marche de Ferguson (Novembre 2014) le film présente plusieurs angles de vues, avec le rôle positif des média bien que légèrement abordé à l’écran, l’attitude des politiciens (et notamment le président Johnson malmené moralement par le pasteur) et sans oublier encore la détermination et la foi religieuse de Martin Luther King et ses pairs.

En bref, Selma est un film très (trop) classique qui a le mérite de mettre en lumière cette lutte, ce personnage inoubliable qu’est Martin Luther King ainsi que tous ces gens qui se sont battus à ses côtés pour leur droits. Si le rythme est parfois long, il a au moins ce rôle de nous cultiver et de ne pas oublier…C’est déjà beaucoup.

Au cinéma le 11 mars 2015. Vu en VOSTFR

A noter que la musique « Glory » de John Legend a été récompensée très justement par un Oscar. Lancée dès le début de générique de fin, tout comme le film elle rend un bel hommage à toutes ces personnes qui ont accompagnées Martin Luther King.

Bande-Annonce du film Selma

Clip « Glory » Selma



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