Près de 30 ans après le film de Bernard Rose d’après la nouvelle de Clive Barker, The Forbidden, voici  à nouveau Candyman cette fois-ci produit par Jordan Peele, réalisateur engagé du très bon « Get Out« . Le film n’est pas vraiment un reboot ni un remake, mais plutôt une suite remise au goût du jour.

Synopsis : D’aussi loin qu’ils s’en souviennent, les habitants de Cabrini Green, une des cités les plus insalubres en plein cœur de Chicago, ont toujours été terrorisés par une effroyable histoire de fantôme, passant de bouche à oreille, où il est question d’un tueur tout droit sorti de l’enfer, avec un crochet en guise de main, qui pourrait apparemment être convoqué très facilement par qui l’oserait, rien qu’en répétant son nom 5 fois devant un miroir.

Dix ans après que la dernière des tours de la cité ait été détruite, l’artiste peintre Anthony McCoy et sa petite amie Cartwright, directrice de galerie d’art, emménagent dans un appartement luxueux, sur le site de l’ancienne cité, aujourd’hui complètement nettoyé et reconverti en résidence réservée à une classe sociale jeune et aisée. Alors que la carrière d’Anthony est au point mort, il rencontre par hasard un ancien habitant de la cité d’avant sa rénovation qui lui raconte ce qui se cache réellement derrière la légende du CANDYMAN. Désireux de relancer sa carrière, le jeune artiste commence à se servir des détails de cette macabre histoire comme source d’inspiration pour ses tableaux, sans se rendre compte qu’il rouvre la porte d’un passé trouble qui va mettre en danger son équilibre mental et déclencher une vague de violence qui en se propageant va le forcer à faire face à son destin.

Ce qui m’a le plus plu dans Candyman version 2021 est sa mise en scène très réussie avec des idées plutôt ingénieuses comme l’exploitation des miroirs ainsi que l’utilisation d’un théâtre de jeux d’ombres avec des personnages de papier animés pour raconter des histoires passées. Le tout sous une B.O qui colle bien à l’ambiance.
Bien qu’il y ait quelques scènes sanglantes et stressantes (souvent assez stylisées) cette nouvelle version de Candyman présente beaucoup moins de frissons et porte un message sociétal notamment sur le racisme et la gentrification.
Côté acteurs ils ne sont pas inoubliables même si l’on peut reconnaître la bonne performance du rôle principal par Yahya Abdul-Mateen II, les seconds rôles quant à eux sont parfois peu développés mais tout cela ne nuit pas à l’ensemble du film qui reste finalement de bonne facture.

La version de Nia DaCosta s’apparente plus à un thriller sanglant qu’au film d’horreur de 1992 avec son Boogeyman inoubliable. De plus, il porte clairement des réflexions politiques et sociales en retraçant certains événements de ce qu’ a vécu ou vit le peuple afro- américain en appuyant notamment sur les violences policières, l’héritage des générations passées. En bref, Candyman 2021 n’efface pas l’efficacité du film original mais apporte son lot d’éléments modernes tant au niveau de la réalisation que de ses message sous-jacents. A voir !

Candyman est disponible en Blu-Ray, 4K UHD, DVD et VOD le 16 février 2022 édité par Universal Pictures France, son compte Facebook et son compte Twitter.